dimanche 6 novembre 2011

Que reste-t-il ... Hm mm hm mm ?

  Après de longues et éprouvantes tergiversations, nous pouvons aujourd'hui dévoiler publiquement le choix sur lequel nous nous somme arrêtés. Mais, tout d'abord et à toutes fins utiles, histoire notamment de ménager un peu plus de suspense, permettez que nous vous relations brièvement la progression de nos atermoiements.


  Tout commence avec une tentative de cibler des verbes pertinents dans un contexte franco-italien. Les premières difficultés se présentèrent alors, ou du moins fût-ce le moment d'exprimer nos premières contraintes. Nous voulions trouver un verbe sur lequel le français et l'italien se démarqueraient l'un de l'autre. Ce qui était loin d'être gagné d'avance.
En effet, les deux langues sont à ce point ressemblantes qu'un verbe de l'une, même quand il n'est pas l'équivalent étymologique dans l'autre, a quand même des emplois syntaxiquement ou sémantiquement équivalents.
Ainsi, nous avons essayé de voir si l'on pouvait tirer quelque étude contrastive du verbe "traiter" (par exemple "traiter qq'un de/comme" vs. "traiter qqchose(une information)", ou "analyser" (sens général ou psychanalytique), "observer" (perception ou contrainte), "comprendre" (entendement ou "englober).
Chacun fut un échec quand on lui présentait sa contrepartie italienne "trattare", "analizzare", "osservare", "comprendere" qui connaît exactement les mêmes usages et les mêmes emplois.

Qui eût cru que les deux langues étaient à ce point similaires !!! (Un linguiste sans doute...)


  Sans nous laisser dérouter pour si peu, nous prîmes l'exercice en sens inverse, en se focalisant sur ce qui avait des chances de permettre une distinction.
Nous tentâmes successivement : "svaccarsi" qui est une version argotique de "paresser" (peut-être un rapport, quoique douteux, avec "s'avachir" ?); "avviàre" qui, pour le coup, n'a pas d'équivalent et signifie tout à la fois "commencer, mettre en marche (en route), diriger, acheminer, entreprendre, démarrer, se diriger, ou simplement aller"; "mediare" : "prendre un rôle de médiateur"; ou encore "menare" : "mener, conduire, traîner, tirer", mais aussi "frapper, taper, remuer, agiter".
A ce point nous avions déjà, sans trop y penser, évoqué le verbe final, mais il ne nous avait pas encore particulièrement interpellé.
Ce fût au cours des réflexions ultérieures que la piste commença à se dessiner. Toutefois, nous voulions encore réserver notre choix et commençâmes à examiner des verbes de sentiment, pour axer le travail dans une optique de recherche sémantique. Furent donc suggérés, en vrac, les verbes : "esasperare" (id.), "infastidire" (ennuyer, agacer), "imbarazzarsi" (éprouver de l'embarras), "irritare" (id.), "pentirsi" (se repentir), "arrabbiarsi" (se fâcher), "sbalordirsi" (s'étonner), "stimare" (tenir en estime). Ouf !
Il ressortit de tout cela que le verbe le plus intéressant, notamment à cause de sa syntaxe, était "se fâcher". On peut le construire avec un bon nombre de prépositions (avec, contre, de, pour ...) et de ce fait, il semble fournir des contextes intéressants à l'étude.
Finalement, après avoir réduit nos options à une alternative, le verbe qui emporta notre ultime adhésion, plutôt que "se fâcher", fut le verbe "avanzare". Mais encore faut-il donner ici quelques explications.


  En fait de suspense, il y avait déjà un indice de notre choix dans le message prédédent, où il fallait indiquer le mot choisi, ce qui suscita une inquiétude légitime de nos camarades qui avaient décidé de travailler sur le verbe français "avancer".
Nous avons en réalité décidé  de partir de la tournure impersonnelle "è avanzato (di)" (transitif direct ou indirect) qui propre à l'italien et semble se distinguer quelque peu du sens originel d' "avanzare".
Il faut la traduire en français par "il reste de". Il nous a paru pertinent, dans le cadre de l'analyse contextuelle, de chercher à savoir ce qu'il reste. Et, exception faite du "jambon", dont il reste beaucoup ce derniers temps, (merci Anne Depetrini !), nous nous sommes dit qu'il devait rester plein de choses intéressantes, en italien, en français, et peut-être même, s'il fait beau et que le temps le permet, en anglais et espagnol.


Alors, pour savoir ce qu'il reste, en "avanti", non !
En "avanzato", euh ... Droit devant quoi !

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